Les controverses alimentaires : 2 ° partie

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Un article d’André Girard.

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Nous n’allons pas refaire ici une étude critique des différents systèmes alimentaires, mais simplement essayer de réfléchir sur le « manger cru/manger cuit » et l’ALIMENTATION en général, à partir des connaissances actuelles. La première partie de cette réflexion a été présentée dans un précédent article : suite et fin ci-dessous!

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Le  Gluten,  les Blés, et la course aux chromosomes.

Lorsque nous nous penchons sur la céréale la plus cultivée au monde : le blé, nous constatons que nos connaissances en agrobiologie s’affinant, la  recherche s’est essentiellement orientée vers la résistance de la plante aux maladies mais aussi et surtout à la rentabilité (augmentation du nombre de quintaux à l’hectare).

Dans les premiers croisements nous avions : Triticum urtatu (génome AA) avec 7 paires de chromosomes. Aegilops tauschii (génome BB) 7 paires de chromosomes.

L’aboutissement était: Triticum turgidum (génome AABB), avec 14 paires de chromosomes. Cet ancien blé porte aussi le nom de : KAMUT. De là, sont venus les épeautres ou :

  • Amidonnier = épeautre moyen
  • Triticum spelta = grand épeautre
  • Engrain appelé aussi = petit épeautre.

Toute cette sélection nous amenait vers un blé dur, très prisé dans certains pays car il était la base dans la réalisation du couscous, des pâtes, etc… Ensuite, d’une diploïdie à 14 chromosomes, nous sommes allègrement passés à des blés triploïdes  avec 21 chromosomes et comme l’éthique n’entrave que peut, ce furent des blés tétraploïdes avec 28 chromosomes, des blés hexaploïdes avec 42 chromosomes, etc…Sans trop se soucier des impacts possibles sur le corps humain.

Depuis 1945 (l’après-guerre), les progrès génétiques par la sélection et l’hybridation ont permis la réalisation de blé dit tendre, très riche  en GLUTEN, parfaitement adapté à la panification, faisant le bonheur des boulangers, pâtissiers, et du pizzaiolo affinant sa pâte « caoutchoutée » en la faisant tourner sur le bout de son pouce…!

Toutes ces modifications de génome se faisaient à l’aide d’un anti mitotique bien connu en recherche médicale anti-cancéreuse : la COLCHICINE.

Blés durs ou blés tendres, les rendements à l’hectare se sont multipliés…! Lorsque j’étais enfant (1950), dans la petite ferme bourbonnaise de mon père, où les terres n’étaient pas très propices certes, mais bien amendée en raison du fumier apporté par l’élevage, il était rare de récolter plus de 18 à 20 quintaux à l’hectare. Je me souviens de ces blés aux épis minces et barbus coiffant l’extrémité d’une paille longue et résistante, très propice à la litière animalière et qui ensuite retournait, sous forme d’intrant dans les sols. Ces hauts champs de blés inspiraient dans ses sketchs quelques années plus tard l’humoriste Thierry le Luron s’adressant à Ph. Bouvard :

Mon petit Philippe, tu es tellement grand que lorsque tu marches dans un champ de blé, les épis te chatouillent sous les bras.

Dans les régions à blé (Beauce, brie) il n’est pas rare aujourd’hui de « flirter » avec les 100 quintaux à l’hectare.

Tous les grands pays producteurs et exportateurs ont connu la même évolution, et l’alimentation globale des individus n’est peut-être plus bien adaptée. Le régime du Docteur  SEIGNALET, excellent immunologue, s’inspirant de l’alimentation paléolithique et des thèses de Madame le Docteur KOUSMINE, a semble-t-il très bien cerné les problèmes d’INTOLERANCE liés à cet état de fait.

Le gluten connu depuis le 18ème siècle suite aux travaux Italiens du Pr BECCARI est un composé protéinique présent dans les blés, orges, seigles… enfermant des aminoacides comme la gliadine et la gluténine ; il est quantitativement augmenté par la sélection/hybridation de ces céréales. Dans le monde médical, les intolérances sont de plus en plus fréquentes et parfois sournoises. La maladie céliaque est le type même d’intolérance souvent décrite. Il existe cependant beaucoup d’autres problèmes de santé qui se trouvent résolus, dès lors que l’on s’isole du gluten par la voie d’un régime. Chez certaines personnes le gluten est un AGRESSEUR de la muqueuse intestinale qui une fois détruite, laisse passer dans le sang, nombre de molécules indésirables voire délétères. Nous pouvons regretter ici que les améliorations / rentabilités (recherche INRA) ne soient pas faites en étroite collaboration avec les instituts nationaux de santé et recherche médicale (INSERM).

QUI aujourd’hui s’intéresse aux travaux du Dr Seignalet dans le monde médical ???

Il est pourtant reconnu que l’intestin, représente  un organe essentiel pour l’équilibre somatopsychique d’un individu. Siège d’une grande diversité hormonale, il est en prise directe avec le cerveau, de par le sang et le système nerveux. En réception naturopathique, nous constatons un gros pourcentage d’amélioration de divers troubles de santé, avec seulement la mise à l’écart systématique des aliments contenant du gluten ; y compris sur le plan psychique.

 

Et le Lait!

(Autre chimisme intestinal).

Nous nous apercevons aujourd’hui que le lait reste un vaste sujet de santé, tant les études et les partis pris (allaitement du nouveau-né, informations scientifiques classiques, lobbying industriel laitier…) sont contradictoires. Il nous faut donc rester là encore avec bon sens et réflexion, car il y a lait et lait, et ce qui est important à mes yeux, c’est de rester fidèle au lait humain pour la santé des enfants. Il contient pour 100gr :

 

Eau 88 g Sodium 15 mg
Lactose 6,8 g Potassium 55 mg
Protéines 1,2 g Chlore 43 mg
Graisse 3,8 g Calcium 3 mg

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Pour le nouveau-né, seul le lait de sa mère me paraît adapté. Il correspond à son hérédité, à sa physiologie, à son sexe. Cela bien sûr dans la mesure où l’allaitement est possible. L’acide alpha-linolénique est présent dans le lait maternel, ainsi qu’un dérivé l’acide cervonique (très important) et cette présence n’est pas toujours effective dans les laits artificiels .De plus, le lait étant un produit de sécrétion, la mère doit se souvenir que l’on y retrouve tous les toxiques qu’elle a pu ingérer (parfois à son insu) : caféine, nicotine, additifs chimiques, alcool, dioxine et autres….enfin, outre le fait de s’alimenter, tous les nourrissons de mammifères quels qu’ils soient, ont besoin du magnétisme et de la chaleur corporelle. Qui n’a pas remarqué l’extraordinaire regard de l’enfant ou du petit animal au sein de sa mère…?

C’est un grand moment de communion vitale, qui échappe aux cerveaux étriqués de ceux qui prêchent l’absolu du biberon.

En ce qui concerne le lait chez l’adulte, la consommation doit être beaucoup plus restreinte. Durant des dizaines d’années on nous a fait croire que le lait était la panacée pour l’apport en calcium et l’évitement de l’ostéoporose ; or il n’en est rien…! Le calcium du lait forme avec les acides gras saturés des sels insolubles dans l’intestin, ils se trouvent ainsi soustraits à l’assimilation.

Le sucre du lait est le lactose. On ne le trouve que chez les mammifères. Il subit in vivo une hydrolyse enzymatique qui le scinde en deux molécules biologiquement actives : le glucose et le d-galactose. Toutefois, cette enzyme  »la lactase » chargée de dégrader le lactose est très présente chez l’enfant et le petit animal dans leur jéjunum, un peu moins chez l’adolescent pour presque disparaître de l’intestin de l’adulte. Chez les peuples blancs, environ 10% seulement conservent cette sécrétion à l’âge adulte, ce qui rend la majorité alactasique, avec parfois des conséquences inflammatoires, chez les irréductibles du lait. Il semblerait que cette sécrétion réapparaisse chez les solides vieillards centenaires.

L’étude réalisée à l’université d’Uppsala en Suède sous l’égide du Professeur Karl MICHAELSON, et publiée dans le British Médical journal d’octobre 2014 est intéressante par son ampleur. Pendant deux décennies, un suivi sérieux de plus de 100.000 Suédois de 39 à 79 ans, tous amateurs de lait de vache, montre l’influence de cette nourriture sur les taux de mortalité par cardiopathies et certains cancers. D’après ce travail, les soupçons se portent sur le lactose ce sucre du lait transformé dans l’intestin en d-galactose. Pour étayer ce propos, une remarque est importante : les sous-produits obtenus à partir de lait fermenté fromages, yaourt, ne semblent pas concernés ; ils sont pratiquement  dépourvus de ces sucs laitiers. Heureusement, car un bon repas sans fromage, c’est un peu comme une belle que l’on rencontre et à qui il manque un œil (dirait un humoriste bien connu).

Il n’y a pas que le Lactose…!

Nous avons vu que le lait est un produit de sécrétion. De ce fait, il est donc porteur des molécules informatives liées à l’espèce, dont certaines ne sont peut-être pas adaptées à l’humain. Il est difficile de ne pas établir un parallèle entre la  »vague » d’obésité qui sévit dans le monde occidental et la surconsommation de lait de vache. Nos trois feuillets embryonnaires ectoderme, mésoderme, et endoderme, n’ont rien à voir avec ceux du veau, même si la mission finale est la même. On trouve dans le lait des mammifères :

  • EGF (facteur de croissance épidermique, growth factor).
  • TGF (facteur de croissance et de transformations touchant le squelette, les articulations, les muscles, etc…)
  • IGF (insulin-like growth factor, isulinomimétique, effets anaboliques chez l’adulte, active la division cellulaire).

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A la lumière de cet énoncé, ne vaut-il pas mieux s’orienter en consommation courante vers des laits de chèvres ou brebis ? Les vrais intolérants au lactose reconnus par les tests immunologiques ne consomment PLUS de laitage et il semble bien qu’ils se protègent ainsi des cancers du poumon, des seins et des ovaires. En revanche, l’excès de lait de vache est connu dans la genèse du cancer de la prostate…!

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Enfin l’Intestin intéresse

Soupçonné par Hippocrate quatre siècles avant Jésus-Christ d’être à l’origine de nombres maladies, l’intestin a souvent été oublié dans l’évolution de la médecine occidentale. Il est pourtant l’organe en prise directe avec l’extérieur, tout comme les poumons ou la peau. C’est lui qui gère l’alimentation que chacun lui apporte, par ses gouts, ses choix, ses possibilités, son appétit… La naturopathie quant à elle, n’a jamais négligé cet organe qui traite tout ce que l’on lui apporte, pour nous assurer du BON SANG. A la moindre perturbation, il se manifeste par :

  • Mal de ventre.
  • Formation de gaz.
  • Démangeaisons de la peau et acné.
  • Peu d’énergie.
  • Constipation.
  • Diarrhée.
  • Indigestions.
  • Mauvaise haleine.
  • Infections urinaires.
  • Troubles anxieux, angoisses.
  • Infections intestinales diverses (champignons).
  • Maux de tête, sautes d’humeur
  • Problèmes du système immunitaire.
  • Problèmes psychosomatiques.
  • Et cette liste est bien sûr non exhaustive… !

Très riche d’un point de vue sécrétoire enzymatique (nous l’avons vu pour le gluten et le lactose), il abrite également quelques 500 espèces de bactéries, bacilles Bactéroides et virus en tous genres, les uns amis et les autres profondément ennemis de notre SANTE. L’exemple du Candida albicans un de nos premiers « dévoreurs » post mortem, de la listéria monocytogène, des salmonelles, clostridies, chlamydias, etc. est indéniable puisqu’il cause tant de désagréments à certaines personnes durant leur vie. En ce qui concerne les souches commensales de restructuration très nombreuses, nous n’en citerons aussi que quelques-unes :

  • Lactobacillus acidophilus, lactobacillus plantarum
  • Bifidobactérium infantis, bifidobactérium bifidum
  • Bifidobactérium longum, bifidobactérium breve
  • Bifidobactérium lactis, lactobacillus rhamnosus
  • Lactobacillus caséi, lactobacillus salivarius
  • Streptococcus thermophilus, lactobacillus bulgaricus
  • Lactobacillus paracasei.

Voilà donc pour mieux comprendre une petite armée de soldats,  certes non exhaustive, qui nous protège et nous assure une parfaite digestion.

Le tube digestif est un des organes « phare » de notre santé et c’est sans aucun doute sur LUI que chacun d’entre nous peut intervenir. Hélas, l’évolution que nous donnons à notre société est en complète contradiction avec la marche à suivre. Voici comment crises de fringale et grignotages aboutissent à un cercle vicieux qui mène à la dégradation et à la maladie.

Il faut comprendre que tous les êtres vivants sont soumis à deux fonctions basiques  du métabolisme : l’ASSIMILATION  et   l’ELIMINATION. En raison de la mobilisation intense de l’énergie, ces deux fonctions ne peuvent s’effectuer en même temps. Lorsque l’on apporte de la nourriture l’élimination, c’est à dire le nettoyage cesse, et lorsqu’il y a grignotage les temps ne sont plus respectés, la petite musique digestive devient cacophonique. L’estomac n’étant jamais au repos, il fait sa crise de surmenage par hypersécrétion acide et s’enflamme, ce qui crée des violentes sensations de faim. Le foie n’arrive plus à traiter correctement les toxines et les poisons ayant pénétrés dans le sang. Cela entraîne du mal être à répétition avec brulures, crampes, ballonnements… par agression de toute la muqueuse digestive. L’aliment devient une drogue par nécessité et le seul moyen pour se sortir de cette addiction c’est de faire appel à son bon sens et à sa volonté en comprenant ce qui se passe en nous. En refusant cette société « dite moderne » qui nous met des POINTS CHAUDS à tous les coins de rue (il faut bien trouver des petits boulots).

Le rythme des repas est en principe de trois par jour pour les adultes. Tous les grignotages désorganisent et sont une source d’ennuis de santé somatopsychiques.

Et  Vous Messieurs les Nutritionnistes. Il faudrait en finir avec ces dogmes instaurant des taux de lipides, sucres, protéines et des échelles de calories (peu évaluées à 37° température du corps), sans se soucier des substances résiduelles nocives qui empoisonnent notre assiette. Nous savons tous que de nombreux problèmes de santé sont liés à la surconsommation globale d’aliments dévitalisés. Nous consommons trop de sucre raffiné (surtout depuis les années 60) avec l’introduction dans les foyers des réfrigérateurs et autres congélateurs où nous trouvons toujours une pâtisserie, sucrerie, ou glace pour satisfaire un « petit creux ». Enfin le choix des mets industriels prêts à la consommation entraîne une SURCHARGE de sel et  graisses peu nobles pour notre physiologie.

N’ignorons pas non plus, tous ces produits nocifs utilisés pour les cultures et élevages intensifs, insecticides, pesticides en tous genres, et enfin les conservateurs, les colorants, les exhausteurs de goût… vive la bouffe aseptisée! (Et ses conséquences). Si l’on se réfère tout simplement à notre sandwich national, emblème de cette tragédie alimentaire, lui qui en 1960, se composait de deux tranches d’une baguette croustillante, tartinées de beurre frais et garnies d’un moelleux jambon blanc de Paris avec ou sans cornichon, il est devenu l’ombre de lui-même. Le pain mou industriel, le beurre anti-cholestérol, et le jambon reconstitué, coupé en tranche transparente nous emplissent de honte  devant le moindre voyageur étranger.

Même si l’on nous fait régulièrement observer que nous partageons 98% de nos gènes avec les grands singes, peut-être même 99% avec homo sapiens-sapiens, nos modifications intrinsèques face aux évolutions des mœurs et des coutumes, de nos besoins pour répondre aux modifications climatiques, à l’organisation du travail, aux contraintes diverses de la vie, doivent susciter une nouvelle réflexion.

Comment avons-nous évolué depuis 60 Ans ?

A qui profite cette forme de « dégradation » ?

Est-ce irréversible ?

Nous sommes devenus plus sensibles et différents face à l’acceptation de la nourriture, tant elle se trouve aujourd’hui modifiée. Nous devons penser à une nourriture INDIVIDUALISEE.

 

Donc…

En conclusion, lorsque l’alimentation et les soins de santé deviennent déviants par rapport à l’éthique, voire contraire à toute évolution de bien être, nous devons arrêter et réfléchir, avant de continuer cette civilisation ?

Saurons-nous ne pas céder aux inepties, telles que nourrir des ruminants avec des protéines d’origines animales? Les ruminants sont des herbivores et leurs quatre poches digestives leur permettent  par fermentations successives d’être des véritables fabriques de protéines. Cela simplement respecté, nous évite E.S.B (encéphalopathie spongiforme bovine), maladie de la vache folle et ses conséquences pour l’humain.

Consommer de plus en plus de produits ionisés aux rayons gammas ?

En 2013, les cinq usines d’ionisation Françaises, ont irradié 691 tonnes d’aliments. Ce procédé certes efficace pour sécuriser face aux germes pathogènes, mais dont on peut discuter l’intérêt concernant la santé, en raison des formations d’Alkylcyclobutarones avec les acides gras et de l’inhibition des vitamines, est en pleine expansion de l’ordre de 13% par an.

Autre Interrogation.

Laisser rentrer dans notre alimentation par les voies agroalimentaires les nanoparticules sur lesquelles nous ne disposons d’aucune étude sérieuse ? Idem pour les O.G.M, sur lesquels l’étude du Professeur  Gilles SERALINI laisse des doutes.

A l’heure où l’on nous propose des protéines sous formes d’insectes dans le but de nourrir toutes les populations de la planète, ne serait-il pas plus opportun de mettre en place des politiques un peu plus MALTHUSIENNES  et de partage  des richesses ?

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André Girard.

Naturopathe. Auteur des livres « L’écol’energie » et « Cancer-obésité. Le poids du mensonge ».

Sur tous les sujets traités par A.Girard dans ce blog, possibilité de conférences/débats pour les associations sur demande :

Blog : http://lecolenergie.centerblog.net/

Courriel : andre.girard6903@orange.fr

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