Une interview du Dr. Paul Dupont

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Une interview du Dr Paul DUPONT réalisée par Gille DONGUY. <Section Flash’livre>

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Le Dr Paul DUPONT, fort de d’une longue expérience médicale en endocrinologie et dermatologie, nous livre son point de vue sur les compléments alimentaires, via cette interview basée sur trois de ses ouvrages, dont le célèbre « Les vitamines : vérités et mensonges ».

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G. Donguy

Vous êtes ancien chef de clinique en Endocrinologie-Nutrition, vous défendez, notamment à travers plusieurs ouvrages mais aussi via les produits oemine, la supériorité des compléments alimentaires naturels versus de synthèse. Quelle démarche, en votre qualité de médecin ayant suivi un parcours plutôt « académique » prônant largement l’allopathie, vous a conduit à vous intéresser aux compléments alimentaires naturels?

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Dr. Paul Dupont 

Je n’ai pas fait qu’étudier les cours académiques de la faculté de médecine. Je me suis très tôt intéressé aux ouvrages de médecine anciens. Notamment aux théories vitalistes qui sont la base du fondement de la médecine moderne; car qu’on le veuille ou non il existe bien une énergie impalpable électrique et magnétique qui régit le fonctionnement du corps humain.

J’ai également cherché dans ces livres toutes les alternatives aux médicaments de synthèse et pour finir, j’ai étudié en détail les liens existants entre l’alimentation, les carences en vitamines et oligo-éléments et notre état de santé. De manière factuelle je me suis aperçu des dangers de tout ce qui est synthétique et je me suis donc tout naturellement orienté vers une médecine basée sur la Nature.

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G. Donguy

Dans l’ouvrage « Les vitamines : vérités et mensonges », vous consacrez pour chaque micronutriment (vitamines A, D, E, K, B, acides gras, CoeQ10, etc.) un paragraphe intitulé génériquement « Risques liés au <micronutriment> de synthèse ». Les cas typique est celui de la vitamine C de synthèse que certains nutritionnistes considèrent comme similaire à la vitamine C naturelle, mais que vous même (et les naturopathes au passage!),  déconseillez sous forme synthétique. Est-ce une question, selon les cas,  de configuration moléculaire, d’aspect « énergétique » et/ou de présence de cofacteurs absents dans la version synthétique?

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Dr. Paul Dupont 

Il n’est pas aujourd’hui possible de prouver l’existence d’une énergie vitale dans les molécules. Cependant diverses observations (à commencer par celle de Louis Pasteur sur les cultures de levures) nous ont montré qu’il existe bien dans la nature une différence entre les formes lévogyres et dextrogyres; de même on peut se demander pourquoi les ingrédients vitaminiques de synthèse n’ont pas l’effet escompté. Le problème rencontré tient-il à la configuration spatiale des molécules ? S’agit-il d’une énergie propre au monde vivant et qui ne se retrouve pas dans une molécule synthétique dont l’origine est pétrochimique ?    

G. Donguy

Au-delà des sources alimentaires que vous citez pour chaque micronutriment, les compléments alimentaires naturels ciblés sur un micronutriment sont en général basés sur des ingrédients naturels qui contiennent le micronutriment en question. En dehors de cette approche, quels sont les processus de fabrication acceptables (je pense par exemple aux levures enrichies au sélénium) pour la mise au point d’un complément alimentaire « Naturel », et quelles sont ceux à prohiber?

Dr. Paul Dupont 

Les ingrédients que l’on doit privilégier sont organiques ; mais encore faut-il s’entendre sur ce terme. Par organique il faut comprendre l’ensemble des substances tirées du règne vivant ; c’est-à-dire végétal et animal. Il faut différencier cela de la chimie organique qui se contente d’associer des atomes sans que l’essence vitale du monde vivant ne soit jamais intervenue.

Les compléments alimentaires, les médicaments, tout comme les aliments devraient donc appartenir à l’un des règnes vivant; cela concerne d’abord et avant tout les végétaux, mais aussi les bactéries et les levures dont on sait qu’elles ont la capacité de   rendre les minéraux organique. Ce que ne sait pas faire notre organisme 

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G. Donguy

Les ANC (Apports Nutritionnels Conseillés) pour chaque vitamine sont-ils selon-vous fiables, ou bien selon les cas sous ou surestimés? Peut-on s’y fier pour une prise de complément  alimentaire à  dose physiologique? Cas particulier du CoEQ10? 

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Dr. Paul Dupont 

Il persiste encore certains désaccords en ce qui concerne les doses quotidiens recommandées en supplémentation ; mais on s’accorde à dire que les besoins pour chaque vitamine sont ceux définis actuellement par les apports de référence à ne pas dépasser. Il y a en effet une grande part des besoins qui normalement est couvert par l’alimentation. Mais pour être certain de ne pas être carencé ou bien lorsqu’on a les symptômes correspondant à une carence (tels que ceux décrits dans mes livres), il vaut mieux prendre au moins la dose recommandée.

Reste posé la question des nouveaux ingrédients tels que le Coenzyme Q10, l’astaxanthine, la lutéine, ..etc. Il n’y a pas à ce jour d’apport défini de manière certaine. Pour le Q10, il est admis que la dose de 100 mg par jour est suffisante.

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G. Donguy

Recensez-vous des cas précis où un micronutriment de synthèse (vitamines notamment) peut être acceptable ? Similairement, y a-t-il des situations où un micronutriment (naturel ou de synthèse) peut être prescrit à dose bien au-delà de l’ANC? (je pense à la vitamine C par exemple…). Sur ce dernier point, faut-il distinguer le micronutriment selon ses effets nutritionnels ou pharmacologiques?

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Dr. Paul Dupont 

De mon point de vue, aucun produit de synthèse n’est acceptable, car ce sont des leurres pour l’organisme qui ne les reconnait pas. Bien sûr, ces substances ont des effets ; ou plutôt on devrait dire qu’ils forcent l’organisme à réagir à leur encontre dans un sens ou dans un autre. Mais cette action n’est pas forcément salutaire sur le long terme.

Diverses recherches récentes ont ainsi montré que des vitamines B de synthèse sont non seulement mal absorbées mais que lorsqu’elles le sont, elles prennent la place des naturelles mais sans en avoir les effets. On peut se poser la même question au sujet par exemple des vitamines D de synthèse. Les kits de dosage sanguin ne font aucune différence entre la forme synthétique et la naturelle. Or, si vous avez absorbé de la synthétique, il ne suffit pas de savoir que le dosage sanguin est correct. Il faut savoir si elle agit. Or, nous n’avons pas trop de moyens de savoir cela autrement qu’en dosant la parathormone et les marqueurs de la fonte osseuse.

Quant à savoir si des vitamines ont un effet pharmacologique, la n’est pas la question. Prendre des vitamines ou tout autre ingrédient naturel essentiel soigne le terrain, pas le symptôme. Si les troubles s’amendent, c’est parce que l’organisme a retrouvé son équilibre et qu’il s’est guéri lui-même avec ses propres molécules.

Par contre si vous me parlez des principes actifs des plantes, là oui, on peut dire qu’il y a un effet pharmacologique; mais à la différence de molécules chimiques, les naturelles sont reconnues et acceptées par notre corps car il existe une sympathie entre une variété de plantes et une variété de tissus. On pourrait en citer des dizaines d’exemples.    

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G. Donguy

Vous insistez sur la prise de compléments alimentaires ciblés sur un micronutriment ou une catégorie de micronutriments. Cela pose le problème de l’évaluation du déficit…Et au-delà, sachant que notre alimentation moderne (fusse-t-elle en partie bio) est relativement appauvrie en micronutriments, n’est-il pas acceptable de se complémenter (cures) en complexes multivitaminés, du moment que les ingrédients sont naturels et les micronutriments à dose physiologique? Il existe aussi des supers aliments (jus d’herbe de blé par exemple) prétendant à une relative exhaustivité en la matière…

Dans la même veine, un complément alimentaire basés sur une majorité d’ingrédients naturels mais contenant quelques micronutriments de synthèse est-il acceptable?

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Dr. Paul Dupont 

Prendre des multi-vitamines, surtout si celles-ci sont synthétique, est tout à fait hasardeux. Comme je l’ai expliqué les synthétiques peuvent prendre la place des naturelles. De tels compléments peuvent donc aggraver les carences. Aux États-Unis l’an dernier, une grande étude a révélé que les gros consommateurs de ces produits chimiques n’en tiraient aucun bénéfice pour leur santé cardiovasculaire.

De toute manière, il n’est pas bon de tout mélanger. Car il existe des antagonismes : comme par exemple entre le zinc et le cuivre, le calcium et le magnésium, etc. Et certains éléments peuvent être nocifs tel que la vitamine C de synthèse associée au fer.  

Par contre, il est utile de corriger des carences spécifiques , notamment en fer chez la femme, en iode au début de la grossesse, en vitamines B chez les personnes stressées, etc. mais dans ce cas il vaut mieux prendre des produits unitaires naturels. C’est-à-dire, des compléments qui n’apportent que l’oligoélément ou la vitamine concernée.

C’est dans ce but que j’ai écrit mes livres sur ces sujets. Afin que chacun puisse savoir à quoi servent ces nutriments, quels en sont les signes de carence, et dans quel cas il faut les privilégier. Bien sur si vous n’y arrivez pas seul(e), vous pouvez suivre les conseils du naturopathe et du nutritionniste.

Quand on a tous les signes qui sont en faveur d’une carence en fer, à quoi bon prendre des multi-vitamines ?

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G. Donguy

Concernant l’apport en phospholipides, acides gras omégas 3 EPA-DHA…, vous conseillez la lécithine marine. Que pensez de l’apport d’EPA DHA via les huiles de poissons ?

Par ailleurs, on trouve facilement en magasin bio ou pas de la lécithine de soja : au-delà de l’absence d’EPA DHA (puisque végétale) la lécithine de soja présente-t-elle un intérêt certain pour le métabolisme lipidique (Cf. Cholestérol) ?

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Dr. Paul Dupont 

Les oméga-3 sous forme d’huile de poisson sont mal absorbés, peu protégés de l’oxydation. Contrairement à leur forme liée aux phospholipides comme c’est le cas dans la lécithine marine. C’est uniquement sous la forme lécithine qu’ils intègrent les membranes cellulaires dont ils constituent la structure de base.

S’il n’y avait pas de phospholipides, le corps humain n’existerait pas car il n’y aurait pas de possibilité de solubiliser le corps gras. D’autant que la lécithine constitue 30% du poids sec du cerveau et 15% des nerfs.

La lécithine de soja quant à elle n’a pas du tout la même utilité dans l’organisme. Elle peut servir à fluidifier la bile mais ne peut à elle seule faire baisser le mauvais cholestérol, contrairement au Krill qui cumule à la fois des oméga-3 phospholipides, et un puissant anti-oxydant : ce qui lui confère l’action bénéfique sur le bon cholestérol.    

On peut trouver la lécithine marine dans quelques compléments alimentaires tel que par exemple : Oemine mer fort, ou Oemine P.S.O. qui est un complément alimentaire recommandé pour les problèmes de peau comme le psoriasis ou l’eczéma. (voir www.pso.oemine.com)

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G. Donguy

Venons-en à la vitamine D, à laquelle vous consacrez un ouvrage « Vitamine D, hormone solaire source d’ éternelle jeunesse? ». Au-delà des débats D2 ou D3, D3 issue d’huiles de poissons ou D3 issue de la lanoline (votre point de vue le cas échéant!), quelle est selon-vous la dose optimale à apporter en cas de carence avérée? Faut-il systématiquement la doser, ou peut-on sans risque prendre des doses optimales de cette vitamine (hormone!) en hiver notamment ?

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Dr. Paul Dupont 

Comme je l’ai expliqué précédemment et dans mon livre, il n’est pas bon de prendre des surdoses car ceci équivaudrait à absorber 500 fois la dose hormonale dont le corps a besoin. L’idéal est de prendre la dose dont on a besoin. CELA VARIE DE 5 à 35 μg.

Des doses massives entrent en compétition avec la forme naturelle. Elles en bloquent la synthèse par l’organisme par feed-back négatif (physiologiquement tout excès hormonal dans l’organisme provoque une contre réaction négative que l’on appelle feed-back et qui consiste à freiner voir à bloquer la synthèse et la sécrétion de l’hormone).

Ainsi si vous donnez de la vitamine D à forte dose, vous saturez l’organisme. Des études ont montré que la vitamine D synthétique à forte dose pouvait entrainer des métastases calciques (c’est-à-dire une fixation anormale du calcium sur les parois artérielles, les tendons, etc) et d’autres études hospitalières ont prouvé qu’elle n’avait aucune action bénéfique ni sur les maladies graves, ni en terme de durée d’hospitalisation.

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G. Donguy

Revenons à la D3. Certains auteurs estiment que la prise de D3 via les huiles de poissons (morue, flétan) peut provoquer des problèmes hépatiques en raison de la présence concomitante et non négligeable de vitamine A. Qu’en est-il au juste?

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Dr. Paul Dupont 

Il est vrai que l’huile de foie de morue est très utile pour renforcer notamment les muqueuses protectrices et les défenses immunitaires. Ceci dit sa richesse en rétinol qui à forte dose peut être mal supporté par le foie, explique que l’on ne puisse choisir cette catégorie de vitamine D3 pour corriger une carence.

Actuellement nous avons à disposition deux sources naturelles : la D2 de levure et la D3 de lichen boréal. Je ne recommande pas celle de lanoline car elle n’est pas tout à fait naturelle et son processus d’extraction fait appel à de multiples étapes entre le suint de mouton, la lanoline, et la synthèse de la vitamine.

On peut avoir des informations sur ces 2 vitamines D2 et D3 du règne végétal sur le site www.vitaminedvegetale.oemine.com.

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G. Donguy

Comment (sur quel arguments selon vous) l’industrie médico-pharmaceutique en est-elle arrivée  à préconiser des doses massives (100 000 UI ou plus) de vitamine D (Zyma D par exemple)  en une prise? Pourquoi vaut-il mieux privilégier la prise quotidienne?

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Dr. Paul Dupont 

Ce sont des raisonnements d’industriels à courte vue et biaisés : on a simplement que la carence en vitamine D favorisait de nombreuses maladies. On s’est dit qu’il fallait donc corriger cela et comme on sait que cette vitamine peut se stocker dans le foie, et que les personnes oublient souvent de prendre la dose quotidienne, il suffirait de leur donner tous les 2 mois une surdose de cette vitamine.

C’est méconnaitre les risques pour le foie, la saturation des récepteurs hormonaux que cela provoque, et la sidération de la fonction hormonale de cette vitamine dans notre organisme.

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G. Donguy

Venons-en aux minéraux et oligoéléments. Vous écrivez dans votre ouvrage « Oligo-éléments et sels minéraux : les nutriments qu’il vous faut » qu’il nous faut justement des sels organiques, au sens de ceux que l’on trouve dans les produits animaux ou végétaux, mais aussi des sels minéraux, au sens d’issus du règne minéral, comme dans les eaux minérales. Pouvez-vous éclairer nos lecteurs sur ce distinguo?

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Dr. Paul Dupont 

L’alimentation humaine, comme celle des ­ani­maux, apporte naturellement, lorsqu’elle est équilibrée, une quantité suffisante de minéraux, soit sous forme de sels minéraux comme c’est le cas dans les eaux minérales de boisson, soit transformés par le règne végétal en sels organiques.

Les cellules végétales ont en effet la capacité d’associer les minéraux de la terre dans des molécules organiques. Les sels en question sont ainsi, la plupart du temps, reliés à des protéines. Comme les protéines sont à la base de l’alimentation humaine, c’est par ce biais que, d’une façon toute ­naturelle, les minéraux de la terre pénètrent notre corps par la digestion.

Les sels minéraux ont une configuration énergétique particulière, caractérisée par un volume dans l’espace, le plus souvent géométrique anguleux. L’organisme a besoin de cette forme pour son énergie électrophysiologie et piézoélectrique. Il est aussi utile d’apporter à ­l’organisme de telles substances minérales pour la cristallisation des structures dures comme les os.

En revanche, d’un point de vue nutritionnel, l’organisme a aussi besoin de sels organiques. Les éléments du règne organique sont différents de ceux du règne minéral. En effet, par leur assimilation dans les cellules végétales, les atomes de matière minérale sont porteurs d’une sorte de note vibratoire différente, ne serait-ce que parce qu’ils sont liés à des molécules organiques complexes.

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G. Donguy

Abordons le cas emblématique s’il en est, du Magnésium. En toute logique, vous préconisez un magnésium d’origine naturelle, tel qu’on le trouve dans les coquilles d’huitre par exemple (Oemine magnésium Huitres) : il s’agit là d’oxyde de magnésium. Les produits à bade de  magnésium « marin » que l’on trouve en pharmacie sont ils équivalents?

D’autre part, les nutritionnistes conseillent volontiers des formes organiques (au sens associé à une molécule organique, et non forcément d’origine animale ou végétale!), tels les citrates ou glycérophosphates de magnésium, supposés mieux bio disponibles et mieux tolérés. Comment s’y retrouver?

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Dr. Paul Dupont 

Dans oemine magnésium, il s’agit de magnésium d’eau de mer et non pas de coquille d’huitre. Par contre il est associé à des huitres lyophilisés qui contiennent de la taurine naturelle. Celle-ci favorise en effet l’absorption et l’action du magnésium.

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G. Donguy

Toujours à propos du magnésium, il y a le fameux chlorure de magnésium. Pour les personnes qui le tolèrent, est-il acceptable? Par ailleurs, que pensez-vous de son utilisation ponctuelle à dose plus élevées (voire en perfusion) pour lutter contre des maladies virales, et même contrer selon les expériences de DELBET, le Tétanos ou autres maladies impliquant le système musculaire?

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Dr. Paul Dupont 

Les travaux du docteur Delbet sur le chlorure de magnésium sont intéressants. Le chlorure de magnésium est utile pour son action notamment sur l’intestin. Il ne faut cependant pas en abuser car cela peut «fatiguer» les reins.

En règle générale il ne faut pas dépasser entre 300mg et 400 mg par jour. Sauf dans des cas bien précis où il est prescrit à la dose de 30 grammes dans un litre et demi d’eau minérale, et où on en fait une cure limitée à un demi verre par jour.

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G. Donguy

Pour en terminer avec le Magnésium, étant largement prescrit de nos jours, n’y a-t-il pas risque que cela soit au dépend du Calcium au sein de l’organisme? Il existe d’ailleurs un produit naturel, mais purement minéral (géologique!), DOLIMAG, (extraits de poudre de dolomie pure) associant Magnésium et Calcium. Un tel produit  qui n’est pas organique (au sens issu du végétal ou de l’animal, Cf. Carbonates) mais naturel, est-il selon vous acceptable?

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Dr. Paul Dupont 

Je ne suis pas certain que le produit que vous donnez en exemple soit de la dolomie pure. Car quand on regarde la liste des ingrédients on trouve toute sorte de carbonates et la poudre en question revient en dernière position ce qui semble montrer qu’elle n’est pas pure.

De toute manière, si on a pas de carence notable, il vaut mieux prendre des eaux minéralisée calciques et magnésiennes. Et si on a des carences on peut prendre soit du calcium, soit du magnésium, et toujours de la vitamine D naturelle car bien souvent ces carences sont secondaires à une mauvaise absorption du calcium et du magnésium liées au manque de vitamine D.

Pour ma part je ne préconise pas l’association calcium magnésium mais je propose :

Un exemple de pathologie où calcium et magnésium interviennent et sont souvent en antagonisme c’est la tétanie et la spasmophilie. Dans le premier cas il faudra prendre du calcium et de la vitamine D et dans le second du magnésium.

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G. Donguy

Venons-en à l’iode. Idéalement, vous précisez qu’il doit provenir des algues. L’iode ajouté aux aliments (iodure de potassium et autre) pour combler les carences d’une population peut être cause paradoxalement de nodules thyroïdiens! Pour quelle raison?

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Dr. Paul Dupont 

Comme la carence en iode de la population est un problème majeur, il a été conseillé pendant plusieurs années de supplémenter le sel de cuisine par de l’iodure de potassium. C’est une erreur qui a conduit à provoquer une flambée des cas de thyroïdites. Cet iodure non organique n’est en effet pas toléré par la thyroïde et entraine la formation de nodules et d’auto-anticorps développés la thyroïde.

Des études épidémiologiques récentes ont même établi un lien entre l’utilisation de l’iodure de potassium et une plus grande fréquence de cancer de la thyroïdite. Tout cela semble lié à une mauvaise organification de l’iode dans sa forme chimique.

Tandis que si on baisse l’apport en iodure de potassium, le nombre des thyroïdites diminue.

Il vaut donc mieux proposer des algues mais à condition que les compléments qui les contiennent soient titrés en iode pour ne pas dépasser la dose recommandée.

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G. Donguy

J’aimerais maintenant évoquer le Soufre. Toujours selon la même logique origine « organique », la forme la plus assimilable est celle où le Soufre est lié aux acides aminés…soufrés! Que penser alors du Soufre des eaux thermales (Sulfure d’hydrogène) qui en sont riches (Cf. Allevard par exemple), et dont les bienfaits ne semble plus à démonter?

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Dr. Paul Dupont 

C’est la même question qu’évoquée précédemment : chaque oligo-élément ou chaque sel minéral agit dans l’organisme sous deux formes :

  • Une forme minérale chargée d’une énergie magnétique qui sert à la structure du corps et de cofacteur des réactions métaboliques
  • Une forme organique porteuse d’une énergie vitale qui est propre à la molécule.

Pour le soufre il y a donc les deux formes aussi nécessaires l’une que l’autre. Par contre, alors que la forme organique est indispensable, la forme minérale ne l’est pas et cette dernière doit être utilisée seulement ponctuellement pour favoriser les réactions dans lesquelles le soufre intervient.

En effet Le soufre d’une eau minérale agira de manière puissante mais ponctuelle, pour détoxifier, pour purger et épurer l’organisme. Par contre il ne sera plus aucun effet si on l’utilise au-delà de quelques semaines.

Le soufre organique par contre agira sur le long terme pour maintenir les fonctions dans lequel il intervient. La forme organique, c’est-à-dire les acides aminés soufrés eux sont indispensables sur le long court. Pour les fonctions métaboliques (des glucides et des lipides) pour renforcer défenses et les fonctions détoxifiantes, etc.

Lorsqu’on a des signes de carence en soufre, tels que par exemple langue chargée, peau grasse et cheveux gras, sueurs acide et irritante on peut prendre des compléments alimentaires riche en soufre végétal à base de raifort

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G. Donguy

Nous arrivons au terme de cette interview (que de questions!). Je ne peux la terminer sans avoir votre avis sur un produit naturel s’il en est, riche en minéraux et oligoéléments, le fameux Sérum de Quinton. Le conseillez-vous volontiers?

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Dr. Paul Dupont 

Je le conseille au même titre que les bains de mer. L’eau de mer est en effet un véritable serum de Jouvance ! Lorsqu’elle est rendue isotonique elle est un équivalent du sérum humain. Lorsque vous prenez un bain de mer, le corps assimile une grande partie de sels minéraux.

Mais je vais vous donner un autre exemple. Lorsque vous êtes fatigué, un peu hypotendu, ou déshydraté : prenez une cuillère à café de sel marin ou de fleur de sel gris dans un bol d’eau et avec un demi citron… et vous m’en direz des nouvelles !  

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Pour en savoir plus sur les compléments alimentaires naturels évoqués par le Dr Paul DUPONT

paul_dupont

Cliquez sur le lien ci-dessous :

oemine

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